L'amour au Maroc en 1911, à quoi cela pouvait-il bien ressembler ? C'est ce que cet essai tente de nous raconter. J'étais curieuse et en même temps méfiante, parce qu'en général qui dit amour au Maroc dans la littérature, dit sexe. Et quand je dis sexe, on est souvent loin du glamour...
Le récit commence par une présentation de quelques faits historiques qui se sont passés au Maroc et essaie de remonter le plus loin possible dans l'Histoire de ce pays, mais se rend vite compte qu'il manque terriblement de matière. Rares sont les documents qui retracent l'histoire de cette partie du monde...
Brièvement, il nous informe que certaines grandes histoires de la mythologie se seraient peut-être déroulées chez nous, mais ça reste des suppositions.
Après une dizaine de pages, Houel entre dans le vif du sujet : l'amour, ou plus précisément le mariage, il nous présente les us et coutumes de différentes régions et ethnies du Maroc, souvent très... bizarres et loufoques. La sorcellerie est monnaie courante, il va même jusqu'à nous donner les ingrédients des recettes qui éliminent l'infidélité, la stérilité ou que sais-je encore. [no comment]
Les hommes marocains sont souvent décrits comme violents dans le sexe, autant le dire, de vrais sauvages. Houel va même jusqu'à dire que les femmes marocaines ne pensent qu'à ça et ne parlent que de sexe à longueur de journée. La prostitution semble être aussi une tradition de ce peuple, où le mari donne son consentement la plupart du temps à son épouse pour aller se prostituer, pour améliorer les finances du foyer.
Autant dire que je reste très sceptique vis-à-vis du contenu de ce livre que j'ai lu et finalement parcouru avec beaucoup de réserve.
2 commentaires:
Le meilleur commentaire serait il de ne pas commenter? Voilà pourquoi des lectures marocaines et maghrébines (Il me vient à l'esprit Bab el Oued!) dans le cas général me répugne. L'éditeur du livre a beau expliquer qu'il s'agissait de faits réels rapportés dans la recherche et la documentation d'un journaliste proche du Maroc, mais l'indécence véhiculée laisse les lecteurs, comme tu dis sceptiques! D'ailleurs, dans une phase où les films ne scénarisent que des scènes d'amour-corporel, les romans ne décrivent que sexualité, les télévisions parlent d'un Maroc où on ne reve que de "baiser" et "jeter des sorts" pourquoi chercher à reéditer un tel essai?
@ safaa
tu as tort de te laisser répugner par les "lectures marocaines et maghrébines" ;-) je te conseille par contre exemple l'excellent "le Jour Venu" aux éditions du Seuil par Driss C. Jaydane, casablancais, dont ce premier roman fait honneur au fameux "Le Passé Simple" du regretté Driss Chraïbi, dont je te suggère pour te réconciler avec la littérature marocaine francophone "La Civilisation, ma Mère !", qui fait pour sa part honneur au génie littéraire marocain et accessoirement maghrébin, dans la mesure où la langue française serait une "prise de guerre" sur l'ennemi colonialiste français...
en revanche j'apprécie à sa juste valeur le fait que tu parles d'indécence et que tu dénonces cette tendance qui s'avère une dérive malsaine et inquiétante...
reste que "baiser" ou "jeter des sorts" font couramment de bon ressorts pour une oeuvre littéraire, la preuve par Henry Miller ;-) sauf que même pour pondre un roman de gare il faut du talent voire du génie en tous cas du métier, l'indécence ne suffit pas et la volonté de provoquer encore moins... un vieux chanteur français chantait : sans technique un don n'est rien qu'une sale manie. j'ai envie d'ajouter : sans éthique, aussi...
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