mardi 28 janvier 2014

Les âmes vagabondes - Stephenie Meyer [abandonné]

Première lecture abandonnée de l'année après en avoir lu plus de la moitié, rappelons que ce livre dure quand même 800 pages.

J'ai été plutôt déçue vu l'engouement de certains lecteurs concernant ce roman puis vu mon coup de cœur pour sa célèbre saga Twilight. Les âmes vagabondes est connu pour être plus adulte et plus profond, et surtout très différent de Twilight mais au bout de 100 pages j'avais vite décroché, et ça ne s'est pas amélioré par la suite.

La planète Terre est envahie par des âmes extraterrestres qui viennent habiter des "hôtes" qui ne sont autres que des corps humains, et ce afin de sauver la planète de la destruction et du massacre causé par les humains à cause des guerres, des épidémies... etc. Mais il y a une humaine qui résiste et qui continuera de cohabiter avec une âme dans le même corps...

L'histoire est intéressante d'un point de vue psychologique et étude du comportement humain. En effet, ce roman est un bon moyen d'aborder ce sujet là en apportant un regard extérieur sur nos habitudes, nos contradictions, nos croyances... etc. Ceci dit l'histoire en elle-même, je l'ai trouvée plutôt ennuyeuse, il y a très peu d'action à mon goût, le rythme est très lent et le roman trop long.

Bref, dommage.

lundi 27 janvier 2014

Nous étions faits pour être heureux - Véronique Olmi

Ce livre est la preuve qu'une belle couverture et un titre qui fait rêver ne riment pas forcément avec un beau roman. Clairement déçue par cette lecture qui n'a pas du tout réussi à me toucher.

Ce livre date de la rentrée littéraire de 2012. C'est un roman sur les secrets de familles, les relations compliquées père-fils et puis les relations amoureuses entre mariage et adultère...

Serge est un homme d'affaires, âgé de la 60aine, fortuné et marié à une jeune trentenaire. 2 beaux enfants, une belle villa, dialogues superficiels et amour inexistant. Le cliché.

Il tombera amoureux d'une femme âgée de la 40aine, mariée, qui lui fournira le courage de partir à la découverte de son propre passé et de revenir sur des anciennes blessures, notamment sa relation conflictuelle avec son père.

J'ai trouvé l'histoire fade et morose... Je n'ai pas du tout accroché au style et les événements ne m'ont pas touchée. Un gros bof, même si la lecture a été très fluide et rapide.

mercredi 22 janvier 2014

Les mains sales - Jean-Paul Sartre


Une autre de mes résolutions de cette année, lire plus de pièces de théâtre ! J'avais adoré Caligula de Camus, c'est la dernière pièce que j'ai lue et je crois que ça remonte à deux ans. C'est ma préférée de tous les temps ! J'avais aussi beaucoup aimé Le roi se meurt de Ionesco que j'ai lue il y a quand même de cela au moins dix ans... Les pièces de théâtre donc, je n'en garde que de bons souvenirs, alors pourquoi s'en priver ?

Les mains sales de Sartre a été une lecture plus consistante que ce que je croyais. Il est vrai que j'avais tendance à voir ce genre littéraire comme un genre plutôt light, des sortes de lectures rapides (je sais, la vitesse ce problème du siècle qui n'a pas épargné la littérature, bref) et pas vraiment denses, quoique Caligula est très dense mais je l'ai quand même lu plus facilement.

Les mains sales est une pièce de théâtre écrite en 1948 et dont les scènes se déroulent durant la seconde guerre mondiale, en France. 

Le personnage principal, Hugo, est un jeune intellectuel issu de la classe bourgeoise qui a décidé de rejoindre le parti révolutionnaire pour plusieurs raisons... qui se révèleront à la fin être plutôt naïves. Révolté par le milieu superficiel et hypocrite bourgeois, il décide de rejoindre ce parti politique qui lui semble dédier son existence à lutter pour des causes plus nobles. 

J'ai beaucoup aimé le début de cette pièce, plus on avançait et plus ça devenait très politique... et donc plus ça m'ennuyait.

Sartre est un grand intellectuel, c'est un fait indéniable, ses idées méritent d'être lues mais la politique n'est pas ma plus grande passion !

dimanche 19 janvier 2014

Et mon cœur transparent - Véronique Ovaldé


J'ai découvert Véronique Ovaldé il n'y a pas longtemps avec La grâce des brigands, son dernier roman sorti lors de cette rentrée littéraire et que j'avais beaucoup aimé. Si elle m'avait beaucoup touchée la première fois, cette seconde tentative a plutôt été... un flop.

Et mon cœur transparent est l'histoire d'un homme qui perd sa femme dans un accident tragique. Quelques minutes après le coup de téléphone lui annonçant sa mort, il comprend qu'il l'avait perdue de son vivant. Sa femme est morte dans la voiture d'un autre, alors qu'il la croyait à l'aéroport prête à décoller pour un voyage d'affaires.

Ce roman sur le couple, les secrets et les doubles vies est assez terrifiant. Ce qui est sûr c'est qu'il met mal à l'aise et dérange.

Véronique Ovaldé nous montre comment au sein d'un couple, nous pouvons faire l'autruche à tel point que nous finissons par vivre avec un inconnu durant de longues années. Le personnage principal a toujours eu des doutes, de gros doutes même, mais il a toujours refusé de voir la réalité en face, préférant éviter les conflits et le calme d'une fausse quiétude. Même lorsqu'il partira à la recherche de la vérité sur sa femme après sa mort, il manquera de courage...

Le sujet du roman est intéressant mais on ne passe pas un moment agréable... Le style d'Ovaldé est toujours aussi bon malgré tout, mais je trouve qu'elle s'est beaucoup améliorée dans son dernier roman, La grâce des brigands et c'est tant mieux !

jeudi 16 janvier 2014

Des hommes dans le soleil - Ghassan Kanafani


Ma première lecture de cette année, mon premier coup de cœur aussi et ma première lecture en arabe depuis au moins 5 ans.

J'appréhendais un peu l'écriture de cette chronique, j'ai l'impression d'avoir une grosse mission sur les épaules, simplement parce que ce livre est précieux pour de nombreux lecteurs et que le sujet est plutôt... sérieux.

Si je savais que ce livre existait en français, je l'aurai probablement lu en VF, mais ce n'est qu'au moment de la lecture de la préface que j'ai découvert qu'il a été traduit en anglais, français, hollandais, allemand, hongrois, norvégien, suédois et en tchèque ! Finalement, j'ai bien fait de le lire dans sa version originale, ceci m'a rappelé à quel point j'aimais cette langue que je trouve très pertinente et touchante.

Ghassan Kanafani est un auteur palestinien reconnu sur la place littéraire arabe et est surtout un grand militant politique. Exilé au Liban puis en Syrie, il trouve la mort dans une voiture piégée en 1972.

Auteur de 18 livres et de centaines d'articles notamment politiques, cet auteur semble souvent user d'un ensemble de symboles afin de faire passer des messages forts à travers ses écrits.


Des hommes dans le soleil est l'histoire de trois palestiniens qui décident de partir en Iraq en clandestins. Ce petit groupe est constitué d'un jeune adolescent qui décide d'effectuer ce voyage pour trouver un meilleur travail et subvenir aux besoins de sa mère et de ses sœurs, puis d'un jeune homme rêvant d'une vie plus confortable et enfin un vieil homme rêvant de quitter sa maison de paille et de se construire une petite maison de pierre, ne serait-ce qu'une chambre mais qu'il puisse se procurer enfin un réel toit au-dessus de la tête, et s'il pouvait avoir quelques oliviers autour, il en serait comblé.

Les trois personnages rencontreront un chauffeur qui leur promet de les aider à traverser les frontières irakiennes en les cachant dans sa voiture, plus précisément dans une citerne en métal dans laquelle il transporte de l'eau habituellement. La traversée du désert se révèle ardue et plus compliquée que prévue, et nos trois voyageurs meurent sans avoir appelé à l'aide ni même frappé dans les murs de la citerne ne serait-ce qu'une seule fois pour qu'on vienne les secourir... Pourquoi n'ont-ils pas crié ou demandé de l'aide ? C'est la question existentielle qui constitue le noyau de cette nouvelle.

Pour en revenir aux symboles utilisés par Ghassan Kanafani, les trois voyageurs représenteraient donc le peuple palestinien, un peuple en détresse à la recherche d'une issue de secours, une sortie pour une vie meilleure... Le chauffeur quant à lui, représente un peu "le rêve palestinien", le "sauveur" ou encore les illusions que se fait une partie du peuple ou enfin les fausses promesses des chefs d'Etat et du gouvernement...

Dans cette nouvelle l'auteur dénonce la passivité politique d'une partie du peuple, celle qui reste inactive face aux problèmes de sa nation et qui préfère attendre que les "autres" règlent la situation. Il dénonce ceux et celles qui ne se sentent pas toujours concernés par ce qui se passe dans leur pays et qui estiment qu'il n'est pas de leur rôle d'essayer de remédier aux crises politiques que ce dernier rencontre. C'est enfin un cri pour tenter d'éveiller la conscience politique de chacun.

J'ai énormément aimé cette nouvelle intense et pleine de sens. Elle m'a bien secouée et remis en cause certaines de mes positions... Merci M. Kanafani !

mardi 14 janvier 2014

L'identité - Milan Kundera

Voici ma dernière lecture de l'année écoulée, autant dire que j'ai bien terminé l'année ! Mon unique Kundera lu a été L'insoutenable légèreté de l'être en 2012. Je l'avais adoré même si quelques jours plus tard à peine, j'étais incapable d'en parler... et aujourd'hui encore, je ne me souviens que de quelques bribes et sensations, et presque pas du tout des détails de l'histoire.

Dans son ouvrage L'art du roman qu'il me tarde de lire, Kundera nous dit entre autres, qu'il écrivait ses romans de façon à ce qu'on ne puisse pas les raconter... alors bon.

L'identité a été une lecture différente, peut-être est-ce parce que je l'ai lu en lecture commune et qu'on lisait ensemble chaque chapitre. Du coup, j'ai senti que je l'ai mieux lu que le premier, disons que j'étais plus appliquée et plus concentrée dans chaque chapitre. Je prenais aussi le temps de réfléchir et de partager un peu mes pensées ou mes émotions au fur et à mesure, du coup L'identité je m'en souviens et je suis capable de vous en parler deux semaines après l'avoir lu.

Ce roman fait environ 200 pages, divisées en 51 chapitres. Des chapitres très courts donc qui facilitent aussi l'assimilation à mon sens.

L'identité comme son titre l'indique, est un roman qui nous démontre comment notre identité change en fonction des situations que nous vivons au quotidien, avec un zoom sur l'identité de chacun au sein d'un couple et son influence décisive finalement sur l'évolution de celui-ci.

Jean-Marc et Chantal est un couple vivant à Paris. Chantal n'est pas la même personne quand elle est au bureau, puis quand elle est avec son ex belle-famille et enfin quand elle est avec Jean-Marc. Elle a une identité différente selon l'environnement dans lequel elle se trouve, comme nous tous finalement. Jean-Marc se pose des questions sur la véritable identité de Chantal. Qui est-elle vraiment ? Qui est la vraie Chantal ? Est-ce celle qui porte un masque au bureau, ou encore celle qu'elle était dans son précédent mariage ou plutôt n'est-elle réellement elle-même que lorsqu'elle est avec lui et lui seul ?

L'identité est une notion plutôt complexe et n'est certainement pas figée, finalement notre identité est probablement un mélange de toutes nos identités réunies. La capacité d'adaptation est signe d'intelligence comme on dit.

Ce roman est court, se lit très rapidement et n'ayez crainte l'écriture est très fluide. Milan Kundera a le don je trouve de simplifier des notions complexes. Il choisit de traiter des sujets très intéressants, en les abordant d'une manière plutôt simple. En tout cas, je trouve qu'il réussit à transmettre des messages profonds avec une grande fluidité. Ce qui est toujours plus apprécié chez moi que les livres usant de mots compliqués.

L'identité est un ensemble de situations de tous les jours vécues par ce couple, ce sont des dialogues au dîner, les pensées de l'un et de l'autre, comment chacun d'eux voit l'autre et comment sa perception change avec le temps... Notre compagnon n'est plus celui qu'on a connu le premier jour et par conséquent n'est plus celui qu'on a aimé... il devient un étranger, elle devient une inconnue... Personne n'est à l'abri de ce retournement de situations, et c'est même ce qui arrive le plus souvent.

Dans ce roman, nous avons souvent une même situation racontée du point de vue de Chantal, puis de celui de Jean-Marc dans le chapitre suivant, ce qui nous donne un croisement de perceptions intéressant, le plus souvent.

Pour résumer, L'identité est un roman très intéressant, très court en plus et agréable à lire. C'est sûr, cette année je lirai plus de Kundera !

jeudi 2 janvier 2014

La page blanche - Boulet et Pénélope Bagieu




Boulet, je ne le connaissais pas avant cette BD, quant à Pénélope Bagieu, j'avais eu une bonne et une moins bonne expérience avec elle. J'avais bien aimé Ma vie est tout à fait fascinante, et été totalement déçue par Cadavre exquis ! Sinon, j'aimais bien son blog aussi que je suivais régulièrement d'antan et je la trouve très sympathique sur Twitter. Voilà pour les présentations, passons maintenant à cette BD !

Sortie en 2012, cette BD existe aujourd'hui en poche et fait 200 pages, ce qui est plutôt sympa. Boulet a rédigé le scénario, et Bagieu s'est occupée des illustrations. J'ai beaucoup aimé les dessins mais beaucoup moins le scénario...

Les dessins sont fins, les couleurs chaudes sont très belles et grâce à eux j'ai bien ri et ça c'était un bon point pour moi dans cette BD !



Concernant l'histoire, elle commence comma ça, sur ce banc. Eloïse ne sait plus ce qu'elle fait là, ni comment elle s'est rendue jusqu'ici et elle trouve qu'Eloïse ne lui va pas du tout comme prénom... Première impression : Une BD sur l'amnésie, original comme idée !

J'ai bien aimé suivre Eloïse dans sa quête de son identité. J'ai bien aimé vivre avec elle son étonnement en découvrant la personne qu'elle a été il y a quelques heures à peine... en découvrant ses livres préférés et les films qu'elle aimait bien regarder par exemple. Ou encore sa surprise en découvrant ses "anciens amis"... C'est un excellent sujet et un excellent synopsis qui aurait pu être très bien exploité et mieux développé, hélas la fin a été... j'hésite entre "catastrophique", "décevante", "superficielle" ou juste "très moyenne".

Si j'ai été mitigée en découvrant cette fin, je peux dire aujourd'hui qu'elle m'a déçue. ça s'est terminé trop vite, quand ça commençait à devenir intéressant, c'était déjà fini. Pour moi, cette fin manquait d'inspiration, il y manquait les bons mots et des réflexions plus approfondies. C'était un peu trop facile et superficiel à mon goût.

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