samedi 26 octobre 2013

Battle Royale - Koushun Takami


Ma dystopie préférée de l'année, sans l'ombre d'un doute ! Un livre très prenant, qui nous tient en haleine du début jusqu'à la fin. Il nous file de bonnes claques dès les premières pages, ce qui fait que nous sommes bien concentrés et plongés dans le roman dès le début. On est choqués et révoltés dès les premiers chapitres... Ce livre est vivant et moi j'adore !

On dit que Suzanne Collins a fait du plagiat et que Hunger Games a été inspiré de ce roman. Maintenant que je l'ai lu, je peux vous dire que la copie n'est qu'une pâle version de l'originale. Comme bien souvent. 

Battle Royale fait 800 pages et en quelques pages on y retrouve une réelle révolution à la fin et les dernières pages de ce roman sont juste grandioses, c'est l'une des fins qui m'a le plus marqué dans ma vie de lectrice. J'y repense toujours alors que je l'ai fini il y a une semaine. Contrairement à Hunger Games où j'ai trouvé la "révolution" ridicule et la fin sans goût.

Ici, nous sommes dans un Japon imaginaire, appelé la République de Grande Asie, chaque année des classes de 3ème sont tirées au sort et envoyées sur des îles pour s’entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un seul survivant. Ce programme gouvernementale appelé "Battle Royale" permet à l'Etat de mener des études pour améliorer la performance de leurs équipes militaires et leurs méthodes de combat... Et "l'heureux gagnant" se voit offrir une somme d'argent et un mode de vie plus ou moins confortable.

Ils sont 42 élèves, 21 filles et 21 garçons. Ce roman est plein de réflexions politiques, existentielles, stratégiques, amoureuses... C'est un livre japonais, alors il y a de grandes chances de retrouver des réflexions profondes dedans. 

Je pourrai vous parler durant des heures de ce roman, je le porte en moi maintenant. J'avais été déçue par Hunger Games mais finalement Suzanne Collins aura eu le mérite de me faire découvrir Koushun Takami !

A la fin du roman, je ne pouvais plus rester assise, je devais me mettre debout tellement j'étais stressée et emportée dans l'action ! C'est bien le seul livre qui a réussi à me toucher autant, de cette façon. Quant à Kevin du blog Palace Of Books, eh bien il s'est carrément mis debout sur son lit pour lire ce fameux passage ! Sa chronique est ici.

Vous l'avez compris, lisez-le ! Vous m'en direz des nouvelles.

lundi 21 octobre 2013

La femme sans peur, volume 1 - Jean-Philippe Touzeau


Tout d'abord, je remercie l'auteur de m'avoir envoyé son livre, premier volume d'une trilogie, il me semble. Je l'ai lu entre deux pavés, pour faire une petite pause. En effet, ce roman se lit très vite, d'abord parce qu'il est plutôt court (200 pages) et ensuite parce qu'il devient assez addictif au fil de la lecture.

Trinity Silverman est une jeune femme, trentenaire, une business woman brillante dans son domaine (la finance), mais qui paradoxalement manque affreusement de confiance en elle. Elle est sujette à d'énormes angoisses, peurs et stress sous toute ses formes, dès qu'elle se réveille le matin. 

Un soir, dans un bar, elle croise un inconnu qui lui propose une pilule miraculeuse, qui fera disparaître toutes ses peurs pendant 24h. Elle prend !

J'ai trouvé l'idée de base intéressante, mais le roman reste trop en surface... Il reste assez superficiel à mon goût, et je l'aurai mieux apprécié si certaines notions avaient été plus approfondies. Comme par exemple, cette angoisse qu'on ressent au réveil le matin, avant d'aller travailler, qui peut paraître exagérée quand on la lit comme ça, mais qui représente pourtant le quotidien de pas mal d'entre nous. Ou encore, creuser un peu plus certaines pistes et réflexions, comme par exemple : existe-t-il une personne qui ne souffre d'aucune peur ? Et si cette pilule existait vraiment, serait-elle réellement la clé de notre bonheur ?...

J'ai aussi trouvé le style de l'auteur moyen, un peu trop "parlé", et l'histoire un peu monotone et manquant de réelles péripéties. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai traîné cette lecture, difficile de s'arrêter à la fin d'un chapitre et de résister au suivant.

Après un début un peu décourageant pour moi, le roman se transforme en un page turner et nous laisse en grand suspense à la fin !

mercredi 16 octobre 2013

Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre


Second roman que je lis pour cette rentrée littéraire, après une déception avec La nostalgie heureuse, d'Amélie Nothomb, et un abandon avec Le divan de Staline de Jean-Daniel Baltassat, je suis enfin tombée sur un chef-d'oeuvre. 

Je suis encore un peu écrasée sous le poids de cette lecture. Une tragédie historique. Une lecture éprouvante et dure, où l'on encaisse coup après coup. Pierre Lemaitre a une plume magnifique, une sensibilité touchante, parfois cruelle...

Le roman se déroule à la fin de la première guerre mondiale en France, entre 1918 et 1920. Il nous y dévoile les dessous de la guerre, ce commerce plus cruel que les autres, mais un commerce quand même. Il nous montre à quel point, la guerre est trompeuse, les vrais héros ne sont jamais ceux qu'on croit.

L'histoire centrale est aussi une relation père-fils compliquée... Un père d'une classe sociale aristocrate, reniant l'homosexualité de son fils, jusqu'au jour où il le perd dans cette maudite guerre... Soulagement d'abord, puis remords... Est-ce qu'il est trop tard d'aimer son fils et de réparer ses erreurs ?

Ce roman est aussi une histoire de karma en quelque sorte, et la fin est tragique. Une sortie théâtrale comme je les aime. Ce livre m'a marquée, c'est certain. Je le citerai souvent.

C'était ma première découverte de Pierre Lemaitre, plus connu par ses précédents romans Robe de marié, et Alex. Deux thrillers, il me semble. Bref, j'ai adoré. Une de ces lectures difficiles, comme une épreuve de la vie dont on ressort un peu grandi.

dimanche 13 octobre 2013

Karoo - Steve Tesich


Ma belle découverte du mois de septembre ! J'ai découvert un nouveau titre, j'ai découvert un nouvel auteur, et enfin cette maison d'édition à l'esprit merveilleusement décalé ! L'objet livre lui-même est totalement différent de tous les autres livres que vous connaissez. Bref, j'ai tout adoré dans cette lecture.

Steve Tesich est un auteur américain, d'origine yougoslave, dramaturge, scénariste et romancier. C'est d'ailleurs lui qui a adapté Le monde selon Garp, le roman de John Irving, à l'écran. Rien que ça.

Karoo, qui veut dire "pays de la soif", est aussi le prénom de notre "héros" au caractère peu ordinaire, quoi que... Karoo est un écrivaillon, comme il le dit lui-même, dont le métier est de réécrire des scénarios de films, pour les rendre meilleurs, et peut-être transformer des scénarii médiocres en véritables chefs d’œuvres ou films à succès.

Karoo souffre surtout de plusieurs maux, certains plus étranges que d'autres, certains plus profonds... Il est par exemple, incapable de se soûler. Il a beau ingurgiter des litres d'alcool, il reste parfaitement sobre. C'est également une personne que l'intimité met mal à l'aise, c'est-à-dire qu'il a du mal à rester en tête à tête avec une personne, y compris son épouse ou son propre fils. C'est pour ceci d'ailleurs, qu'il est en plein divorce, et qu'il évite soigneusement de voir son fils de 20 ans.

Le point fort de ce livre est surtout le style de Steve Tesich. Ses phrases sont très bien tournées, elles nous font rire et réfléchir, car Karoo est un être torturé au fond... Je crois qu'on s'y identifie sur plusieurs points, en tout cas, ce fut mon cas. C'est un livre qu'on n'oublie pas, et son style nous marque. Ce n'est pas un auteur lambda en plus dans un océan d'autres auteurs ayant existé avant et après lui. Non. Steve Tesich a su créer son propre univers, il est doué avec les mots et réussit à nous transmettre plein de choses. Tout ce que j'adore.

Un autre de ses romans sera traduit en 2014, je ne le raterai pas ! Rappelons que l'auteur est décédé en 1996. Shit happens.

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