American psycho est l'histoire d'un jeune américain riche qui souffre de l'absurdité de la vie et décide de faire rejaillir sa souffrance sur le visage de ses victimes en leur faisant subir les pires tortures jusqu'à la mort.
Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais en ouvrant ce deuxième livre de Bret, j'ai l'impression de lire "Les lois de l'attraction" avec des personnages qui ont réussi à devenir adultes sans se noyer dans leur vomi tellement ils étaient saouls ou crever d'une overdose d'héroïne. C'est toujours le même style, la même vision des choses, normal me direz-vous, c'est le même auteur, je ne sais pas, peut-être me faudrait-il un auteur schizo, mais cette manie d'énumérer à chaque scène toutes les marques de luxe que portent les personnages m'exaspère, sans parler du fait qu'ils sont tous des riches dépressifs saouls à longueur de temps et qui parlent du sexe et des femmes qu'ils baisent d'une manière toujours crue et stupide. Bref, son hymne doit être pas de valeurs ni moeurs, enivrons-nous et foutons-nous en l'air et notre existence avec !
Scoop : d'après Wikipédia, il se considère comme un moraliste. Nous ne sommes pas totalement d'accord sur sa manière de faire dans ce cas ! Bret serait alors du genre qui, pour vous dissuader de vous saouler la gueule, vous noierait dans un bassin d'alcool.
"- Je me souviens qu'il m'a dit un jour qu'il n'en pouvait plus de la voir passer ses week-ends à ne rien faire, à part ses ongles.
- Mon Dieu, fait Evelyn, puis réellement déconcertée : Tu veux dire que... attends, qu'elle n'avait personne pour les lui faire ?"
Voilà, cet extrait est une image parlante du livre. Des bourgeois qui discutent de sujets absurdes, et en parallèle l'un deux mène une double vie où il est un tueur psychopathe. Ce n'est pas de la fiction. Ce livre est très vrai. Et malgré le fait qu'il m'énerve presque au bout de chaque ligne, il n'en demeure pas moins vrai et... tranchant. Bret reflète à chaque fois le côté qui me fait flipper de la société, ça doit être pour ça que je le maudis à la fin de chaque page et peut-être pour ça aussi que je cours acheter tous ses livres, mieux connaître l'ennemi non pas pour s'en protéger mais pour mieux l'accepter et se faire à l'idée qu'un jour j'en serais peut-être la victime. Reposer la tête dans la gueule du loup avec plus de sérénité.
Il est misogyne, raciste, antisémite, cannibale, psychopathe, manique et assassin. Si je savais de quoi était fait ce livre je ne l'aurais pas lu.
Je n'ai jamais vu une horreur pareille, ce livre devrait être interdit à la vente, il est très dangereux et nous n'avons pas besoin de ça. Je ne sais pas à quoi il pensait cet éditeur ! Peut-être qu'il était menacé par Bret. Il doit y avoir un truc louche dans cette affaire, je ne peux pas m'empêcher de le croire. C'est trop malsain pour que ce soit innocent.
Au bout de la 430ème page je décide de sauter tous les chapitres traitant de ses meurtres, c'est ce que j'aurais dû faire depuis le début, je ne sais pas pourquoi je n'y avais pas pensé avant. Je décide d'arrêter le téléchargement du film aussi, j'ai perdu assez de temps comme ça.
Pour conclure, j'aurais aimé n'avoir jamais lu ce livre, je ne sais pas à quoi il pensait en l'écrivant ni où il voulait en venir. C'est un écrivain talentueux mais je n'aime pas sa philosophie de la vie. Une violence maximale, faire souffrir les autres parce qu'on souffre, je pense que c'est assez courant, et disons que chacun sa méthode, la sienne c'est de torturer les gens, les couper en petits morceaux...
Le sujet aurait pu être bon et très intéressant s'il avait été abordé d'une manière beaucoup plus intelligente et plus noble que celle-la.
11 commentaires:
Je le commence grâce à toi Yogi, j'aime le danger!
j'ai abandonné cette lecture ;je vais la retenter en Lc sur livraddict, j'espère la finir
Je comprends ta réaction. Je crois que je l'ai lu avec davantage de recul, et en prenant le partie que Bret détestait son personnage. Pour moi, le fait que le narrateur énumère les marques à chaque fois (ce qui est insupportable à lire, je suis bien d'accord), n'est qu'une façon de retranscrire sa folie.
Je sais que j'ai aimé ce livre, parce que j'aime le style de Bret, mais je n'ai pas adhéré à la violence du roman. A la fin, j'ai lu le plus rapidement possible pour en finir.
Mais je crois que j'ai lu des livres bien pires niveau violence dans le cadre de mes études de lettres (je ne remercie pas ma prof spécialisée en guerre et génocide), du coup, j'ai su gardé du recul pour celui ci.
Le film est nul, je me suis endormie devant, tu ne rates rien.
Beaucoup aimé ce livre même si certains passages m'avaient donné la nausée. Après je pense que l'héros énumère les marques de ses habits et de son mobilier tout simplement parce que c'est un yuppie et que ce sont ou étaient qui ne sont portés que sur l'argent et l'apparence. En clair, pour eux avoir un pyjama Armani et quelqu'un pour se faire faire les ongles, c'est avoir réussi sa vie.
Après, je crois que tu exagères un peu en disant que ce livre devrait être interdit à la vente :) Je suis sûre qu'il y a des livres qui sont pires et qui se vendent aussi
On m'a parlé des onze milles verges d'Apollinaire qui est immonde et insoutenable et je pense qu'il y a d'autres exemples.
Enfin, American Psycho est un livre qui ne laisse personne d'indifférent. :)
Je pense que le fait qu'il énumère les marques à chaque fois, qu'il angoisse en pensant une fraction de seconde que sa coiffure n'est peut-être plus aussi parfaite entre le moment de son entrée au restaurant et le moment où il s'est assis à table, tout ça c'est pour nous montrer son côté maniaque, mais aussi ça le rassure de faire partie de ce monde bourgeois, comme il ne cesse de le répéter, "au moins moi j'ai l'argent, que ces nègres mendiants n'auront jamais!", mais évidemment il se ment et au fond de lui je pense bien que ça ne le rassure pas du tout et qu'au contraire il culpabilise de faire partie de ce milieu... Une autre absurdité de la vie. Et puis ça le rassure aussi peut-être le fait qu'il connaisse toutes les marques, et qu'il s'y connaisse en mode vestimentaire.
Sinon, j'ai sincèrement trouvé le livre trop violent, trop cruel, trop horrible, et j'ai envie d'ajouter, inutilement. Et le fait qu'il y aie des livres pires ne me rassure pas du tout et ne justifie pas celui-la, à mon sens.
Enfin, Bret Easton Ellis est ma découverte de l'année c'est clair, il est très doué et j'adore son style mais je suis contre la violence et ça ça a pris le dessus dans ce cas là :)
J'ai vu mais jamais lu! Chose à laquelle je vais vite remédier pour me faire mon propre avis sur la polémique d'ici.
moi ce n'est pas tant les idées qu'il véhicule que je n'ai pas aimées, mais plutôt le style d'écriture, long, fastidieux. Pour une fois, le film est meilleur que le livre!
Ah pour long, je ne peux qu'être d'accord, j'ai failli crever avant d'en venir à bout !
Ce livre est celui qui me tente le plus de ceux de cet auteur. J'imagine que ça doit être du aux critiques toujours très tranchantes que je peux en lire. J'ai envie de découvrir moi-même en quoi ce livre est horrible. Même si la lecture m'en fait un peu peur malgré tout. Un jour peut-être, surement même.
Bon, j'ai lu ce livre et je ne sais pas si c'est le fait d'avoir lu trainspotting et sa suite mais cette violence (dont je suis parfaitement contre) mais je ne l'ai pas trouvé abominable au point de donner la nausée.
Le style est vraiment bon, bon j'avoue avoir sauté les descriptions de fringues vers le dernier tiers du roman ce qui accélère la lecture; le fait que ça soit probablement une réalité (oui c'est une fiction je le sais) car c'est tellement réaliste quand je lis ça je trouve que ce livre a une telle profondeur que pour une fois j'admets qu'un livre mérite d'être un best-seller.
Mon gros regret est de ne pas l'avoir lu en VO et je peux comprendre qu'on puisse ne pas vouloir le relire assez vite mais je trouve que cet un véritable "chef d'oeuvre".je ne m'attendais pas a ça et j'ai hate de lire Lunar Park du coup (qui lui me laisse sous entendre que l'auteur n'a pas toute sa tête).
J'avais adoré Lunar Park au début, puis ça a très vite dégénéré... Bret, quoi !
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