vendredi 24 mai 2013

Un sac de billes - Joseph Joffo


Joseph Joffo est un petit garçon de 10 ans, vivant à Paris en 1940. Un matin pas comme les autres, sa maman lui coud une étoile jaune sur sa blouse d'écolier, ainsi que sur celle de son frère aîné avant de les envoyer à l'école. Tous les juifs ne peuvent plus sortir sans cette étoile jaune désormais. Dès qu'il arrive à l'école, ses camarades de classe se mettent à lui chercher des ennuis, il rentre chez lui le soir avec ses vêtements tous déchirés à cause des nombreux accrochages qu'il a vécus durant la journée.

Leur père décide de ne pas les renvoyer à l'école le lendemain, et les expédie le soir même, hors de la maison. Il leur confie quelques francs et les envoie chez leurs frères aînés, qui habitent une autre ville, à plusieurs kilomètres de chez eux. C'est ainsi que commence le long périple de Joseph et Maurice, âgés de 10 et 12 ans, fuyant les nazis tous seuls, comme des grands.

Ce récit autobiographique est très touchant et plein d'espoir. J'ai été touchée plusieurs fois par l'innocence de Joseph qui ne connaissait même pas la signification du mot "juif" et qui se retrouvait pris au piège d'une guerre d'adultes, dont il n'arrivait pas à accepter cette violence évidente...

Ce récit de 250 pages nous fait vivre ces événements de l'Histoire à travers le regard d'un enfant débrouillard, qui a toujours su trouver le moyen de s'en sortir. On vit aussi le déchirement d'une famille qui se voit obligée de se séparer pour survivre et tromper l'ennemi.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a touchée et donné l'impression de vivre cette guerre de l'intérieur.

10 commentaires:

Marinette a dit…

Livre qui est dans ma wish list, et que j'ai hâte de lire. Cette période de notre histoire m'intéresse beaucoup.

Salvadorali a dit…

@ hajar

toujours autant de bravo pour ton blog ! comment te remercier plus vivement ?

mais a-t-on chez toi le droit de dire des horreurs sur une oeuvre qui traite de la "shoah" ? par exemple qu'aucun joseph joffo et encore moins anne frank ne pourrait me faire oublier l'image des mères et des enfants massacrés à deir yassine et bombardées au phosphore blanc à gaza...

quant au droit de se distancier par l'humour notamment de l'abomination humaine à ses heures, je te suggère d'élargir ce débat ouvert par ce sac de billes au sac de noeuds du conflit israélo-arabo-palestinien commenté par Nicolas Bedos à l'occasion de la sortie en france récemment d'un énième film sur le martyre de la déportation des Juifs d'Europe, en particulier les enfants, vers les camps de concentration nazis.

la semaine mythomane : http://www.youtube.com/watch?v=DFXPXUIvUnU

Hajar a dit…

La cause palestinienne, rien ne me la fera oublier, c'est sûr et certain. Mais pourquoi dire des horreurs sur Joseph Joffo juste parce que la cause palestinienne te tient à cœur ? (Si j'ai bien compris...)

Il n'y a pas de parti pris forcé selon moi, je suis certes beaucoup plus impliquée dans la cause palestinienne, puisque c'est MA cause, c'est normal, mais ceci ne m'empêche pas d'être touchée par les horreurs vécues par les juifs, quelles soient vraies ou pas, je sais que le débat est très vaste à ce sujet...

Merci en tout cas d'apprécier mon blog :)

Anonyme a dit…

C'est toujours un bon classique! Dommage qu'on ne le fasse plus beaucoup lire en collège.

lasardine a dit…

un classique lu il y a bien longtemps, à faire lire aux jeunes (et relire aux moins jeunes!)

Salvadorali a dit…

@ hajar

la cause palestinienne a bon dos... j'ai compris ça le jour où j'ai vu à l'occasion d'une réunion du syndicat national de l'enseignement supérieur à son siège de rabat un gigantesque drapeau palestinien tapissant le mur de la non moins gigantesque salle de réunion. du coup je m'étais demandé en faveur de quoi militaient réellement mes camarades universitaires marocains et ce que j'ai compris m'a rendu très triste pour le peuple palestinien dont tout le monde se f. en réalité.
la preuve, c'est que son martyre ne fait toujours pas le poids en face du rouleau compresseur artistique et médiatique de la "shoah" alors que la vraie chouHa, pour exprimer en marocain le scandale de l'indicible, c'est bien la façon dont le conseil d'administration de "shoah incorporated" parvient encore et toujours à cautionner l'anéantissement, au phosphore blanc notamment, de toute racine d'un état viable pour les Palestiniens en Palestine, à commencer par les femmes et les enfants.
qui racontera jamais les joseph joffo de sabra, chatila et deir yassine ?
c'était cela précisément ma question...

Hajar a dit…

Pourquoi est-ce que tu ne commencerais pas toi ? :)

Salvadorali a dit…

Pourquoi pas, surtout si tu me donnes un coup de main ;-)
j'ai déjà une idée de titre : allah 3ala chouHa !
pour le reste, l'évocation des enfants des camps de réfugiés palestiniens, si on pouvait atteindre la verve et le succès d'Hessel en un aussi petit volume de pages, ça vaut le coup d'y consacrer méthodiquement un mois ou deux...

Salvadorali a dit…

ras el khit ;-)
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Au-revoir-les-enfants-18502.html

Salvadorali a dit…

autre piste : témoignages par des soldats israéliens repentis des exactions commises par l'armée à l'encontre des populations civiles palestiniennes, bombardeurs de femmes et d'enfants au phosphore blanc y compris
http://www.breakingthesilence.org.il/

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