Voici un livre qui m'aura beaucoup marquée et réconciliée avec Schmitt !
Ne connaissant presque rien sur le christianisme, cette religion m'a toujours semblé trop gentille, trop humaine, pour qu'elle attire suffisamment mon attention ; de toutes les religions monothéistes connues, c'est celle que je connaissais le moins, ce livre a donc été une vraie découverte et initiation pour moi.
J'ai eu beau le lire avec une certaine indifférence au début, beaucoup de méfiance ensuite, il a fini par me posséder toute entière et je me suis très vite sentie enveloppée par les ruelles de Jérusalem, traînant le pas quelques pieds derrière Yéchoua (Jésus en araméen), ce prophète que je ne connaissais presque pas.
Je n'ai compris le sens du titre qu'à la fin, n'ayant jamais entendu parler de Pilate... et le titre m'a fait encore plus d'effet lorsque j'ai lu "Journal d'un roman volé" et que j'ai compris que Schmitt était un peu Pilate.
Ce roman raconte donc l'histoire de Yéchoua, pas la version commune vulgarisée, mais celle racontée, pensée, analysée, résultat des longues réflexions d'Emmanuel (Schmitt).
Parmi ses principaux objectifs celui de nous rapprocher de Yéchoua en tant qu'humain avant de nous le dévoiler en prophète, puis en insistant plus sur ses messages universels que sur ses miracles.
J'ai été très touchée et impressionnée par la menace de ses messages à l'époque, je n'avais jamais réalisé leur caractère révolutionnaire pour l'existence humaine.
Tous les Hommes sont égaux. La hiérarchie et le pouvoir deviennent alors ridicules.
L'amour, suprême, au-dessus de tout. Aimez-vous les un les autres, au point d'aimer son ennemi, parce qu'il n'y a que l'amour qui pourra mettre fin au conflit. Et enfin, je compris pourquoi il présenta la seconde joue pour être giflé encore...
Autant de noblesse et de convictions profondes que je porte en moi mais que je n'avais jamais soupçonnées dans le christianisme, sans doute parce que je n'avais jamais pris le temps de m'y arrêter pour le voir. Et je suis bien contente que ce soit Schmitt qui m'y initie.
Je n'ai pas envie de débattre sur les différents points cités par l'auteur et avec lesquels je ne suis pas d'accord, parce que ce qui compte pour moi c'est l'essence du message avant tout, le reste n'est que détails incitant aux conflits. Malheureusement, on a souvent la mauvaise manie, de laisser de côté l'essentiel sur lequel nous sommes tous d'accord, et nous entre-tuer comme des chiens sauvages à cause de futilités sur lesquelles nous différons, au point d'oublier l'essentiel.
J'avais lu certaines critiques et commentaires de lecteurs concernant ce livre et il y avait plusieurs remarques négatives concernant le "Journal d'un roman volé", disant qu'il leur a gâché la fin de leur lecture.
Ce n'est pas du tout mon cas. Dans ces quarantaines de pages, Schmitt nous raconte ce qu'il a vécu avec le livre, il met le point sur certaines positions prises, s'est sans doute senti dans le devoir d'expliquer certaines choses, par respect pour la spiritualité du sujet, et moi je trouve que c'est tout à son honneur. J'y ai aussi découvert la spiritualité de Schmitt et celle de son père dans laquelle je me suis beaucoup retrouvée et pour qui j'ai ressenti beaucoup d'affection par conséquent.
Ce livre, je l'ai toujours évité en librairie, vu que je ne comprenais même pas le titre et que Jesus, je n'étais pas sûre que ce soit captivant. Je l'ai lu donc dans le cadre du "Baby Challenge Livraddict" concernant le genre "Contemporain", un autre livre excellent que j'ai découvert grâce à ce challenge qui décidément me comble vraiment !
5 commentaires:
Un roman que j'ai adoré. Un roman que tout le monde peut lire surtout. Passionnant!
je n'ai pas encore lu ce titre, mais j'aime beaucoup ce que fait EES alors c'est sûr qu'il passera à la casserole (le livre hein! pas l'auteur ;))
@Lasardine : Hahahaha ! Ce sera sûrement sans regret :)
Cette lecture ne m'aura décidément pas fait de mal : j'ai les yeux qui se sont encore un peu plus ouvert sur notre monde... C'est tellement agréable de comprendre des choses a travers un roman !
Je ne te le fais pas dire ! :)
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