J'ai enfin découvert la plume de Douglas Kennedy, cet auteur qui me tentait depuis longtemps, celui dont tous les titres m'attiraient et que j'étais sûre d'aimer. J'avais peur que ce pavé de 700 pages soit trop long à lire mais on le dévore en 2 ou 3 jours à peine.
La traduction est très fluide, on tourne les pages très vite et on ne sent pas les heures passer... Un bon livre quand on a envie de s'évader et de s'occuper l'esprit pendant quelques heures.
Quitter le monde m'avait attirée dès que je l'avais vu, ce titre me parlait beaucoup, j'aime bien la couverture et voir que c'est un pavé me promettait un long voyage solitaire comme je les aime en compagnie de bons livres, traitant de sujets plus ou moins personnels et plus ou moins profonds.
J'ai beaucoup aimé le début du roman, je l'ai adoré pour être plus exacte. Vers le milieu, j'étais un peu plus perplexe, je ne comprenais pas trop où l'auteur voulait en venir, ni quel était le but du roman. J'avais l'impression de regarder un film ou une série télé, plutôt que de lire un livre. Puis les cent dernières pages... disons que j'ai été un peu déçue. On se retrouve dans une enquête policière, et disons que j'aurai préféré une sortie plus méditative.
John Irving dit qu'il y a les auteurs qui écrivent pour nous faire réfléchir, et il y a ceux qui écrivent pour nous transmettre des émotions, les conteurs. Je pense que Douglas Kennedy fait partie de cette seconde catégorie. Et moi j'ai un plus grand faible pour la première.
Il reste que j'ai beaucoup aimé cette lecture qui a réussi à me transporter très facilement dès le début.
On y suit la vie de Jane Howard depuis son adolescence jusqu'à l'âge adulte. Fille unique d'un couple pas très heureux, son père les abandonnera, sa mère et elle, à l'âge de 13 ans. Sa mère est un vrai monstre (je ne la ménage pas, non), qui ne lui démontre aucune affection et l'accuse durant toute sa vie de l'échec de son propre couple ! Accuser son enfant de l'échec de son couple... Une mère totalement irresponsable, comme son mari aussi d'ailleurs qui coupe les ponts avec Jane et se contente de lui répondre avec des phrases courtes et méchantes quand elle essaie de garder un semblant de contact avec son père...
On devine déjà la quantité d'émotions dans laquelle Douglas Kennedy nous submerge.
Jane Howard vivra plusieurs moments difficiles dans sa vie, et le jour où elle lui offrira son plus beau cadeau, ce sera pour le lui reprendre juste après... Cruel life.
Douglas Kennedy a une culture générale impressionnante en littérature, en musique et en cinéma. Il m'a fait découvrir un bon nombre d'auteurs et de poètes que je ne connaissais pas du tout, et que je n'ai pas manqué de noter pour les découvrir l'année prochaine, comme Dreiser, Thomas Pynchon ou encore Samuel Beckett que j'avais déjà aperçu ici et là.
Je suis très curieuse de découvrir ses autres romans pour me faire une idée plus précise de cet auteur qui continue pourtant de m'intriguer...
2 commentaires:
je te recommande "une relation dangereuse", mon préféré
Très belle chronique ! J'avais un peu peur de me lancer dans ses livres, car les pavés me font parfois peur, mais grâce à ton avis, je pense que je vais m'y mettre :)
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