lundi 13 août 2012

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines - Pierre Thiry


Je n'ai pas vraiment l'habitude de lire des contes, pas depuis quelques années en tout cas, mais lorsque l'auteur m'a proposé de m'envoyer son livre pour le chroniquer, j'ai accepté avec grand plaisir, je le remercie d'ailleurs encore une fois !

Ce conte nous raconte l'histoire de trois petits lapins amoureux d'une princesse. On commence par nous présenter ce monde qui a existé il y a bien longtemps, avant même l'apparition de l'Homme, j'ai adoré la description de ce monde et je me suis tout de suite sentie dans le bain et retrouvé mon plaisir d'enfant.

On nous présente les trois lapins, avec des dessins et tout, on s'attache beaucoup à eux comme on peut s'y attendre, et puis tout à coup, deux lapins sont dévorés par un monstre mi-crocodile mi-gorille ! J'avoue que j'ai été choquée et presque hors de moi... (oui je me suis un peu trop laissée emporter par l'histoire !) J'ai trouvé ça affreux et horrible à infliger à des enfants... On ne devrait pas mourir dans les contes et c'est sensé être paisible et nous détendre et non nous frustrer et faire écrouler subitement le petit monde qu'on a commencé à se construire quelques pages auparavant. D'accord, je suis peut-être un peu trop naïve et innocente mais c'est ce que j'ai pensé sur le moment.

Deuxième point qui m'a choquée, c'est lorsque le troisième lapin arrive chez la princesse avec grande peine pour la séduire, eh bien on apprend que la princesse en fait adore manger les lapins !!!! J'avoue qu'à cet instant précis, je ne savais plus où voulait en venir l'auteur ni quel a été son raisonnement ou le message qu'il voulait faire passer sur cette séquence là, lorsqu'on apprend à des enfants que la princesse a envie de dévorer son prince potentiel ! ça tournait quasiment au conte d'horreur plutôt pour moi ! Mais heureusement à la fin elle ne le mangera pas... mais cette perspective m'a quand même choquée.

A la fin du conte, on nous dit que la princesse épouse le lapin et offre à ses frères un statut de princes, et de ce fait, l'un d'eux ne travaille plus, il passe ses journées à ne rien faire et fait travailler du monde pour creuser dans les mines... Je ne croyais pas mes yeux non plus en lisant ce passage, les moeurs et les valeurs à inculquer à un enfant en bas age ne sont plus à l'ordre du jour on dirait ! Lui présenter comme ça, aussi facilement, que lorsqu'on est riche on n'a plus besoin de travailler et on laisse le peuple se taper le sale boulot, moi ça m'a un peu rebellée ! C'est une bonne entrée en matière en tout cas si on veut préparer l'enfant au capitalisme beurk. Je reproche au conte de ne pas avoir plus de dessins, et de meilleurs dessins également. 

Le gros point positif dans ce conte est sans aucun doute la plume de l'auteur, parce qu'il écrit vraiment très bien, il a beaucoup d'imagination, et mis à part quelques passages qui m'ont choquée ou étonnée, j'ai beaucoup apprécié le reste.

2 commentaires:

Audy a dit…

Bonjour l'auteur de ce petit conte m'a fait parvenir votre chronique en pensant que je me retrouverais dedans! Et tout à fait ! Car moi aussi certains passages m'ont choqué, voir révolté, j'essaye de me tempérer en me disant que nos propres contes (chaperon rouge, petit poucet, etc) n'étai pas magnifiant non plus ! Mais je vous rejoint complètement dans votre chronique !

Hajar a dit…

Ah, enfin quelqu'un qui partage mon avis ! Je viens de regarder ton blog, et je me suis dit "ah c'est toi lectrice passionnée !" vu que je regarde toujours tes vidéos :) J'espère que ça se passe bien pour toi à Marrakech ! :)

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