Danny Laferrière est un auteur originaire d'Haïti, vivant en exil à Montréal depuis environ quarante ans. Il a écrit près de 20 romans et récits depuis 1985 et est surtout connu pour ses livres à caractère autobiographique. Il a rejoint l'Académie française en décembre 2013.
Je me baladais entre les rayons de la médiathèque à la recherche de ma prochaine lecture, lorsque j'ai aperçu ce titre ! Il m'a tout de suite intriguée, le Japon m'attire, ce n'est un secret pour personne. J'ai trouvé le titre original, puis le résumé, la couverture et la première phrase du roman ont fait le reste. J'avais envie de le commencer dans la rue ce jour-là, en lisant les premières phrases, j'étais déjà conquise par la plume de l'auteur.
Danny Laferrière a un style simple, drôle et poétique. Ce roman est une suite de chapitres courts dans lesquels il expose sa vision des choses sur différents sujets : l'identité, la mort, la littérature japonaise, la poésie, le saumon, les appels téléphoniques et leur protocole... Des sujets plus ou moins sérieux, abordés toujours avec une certaine créativité et ironie. Je me suis régalée.
Dans ce roman, il nous raconte son aventure en écrivant ce roman, depuis le jour où il a annoncé à son éditeur qu'il détient le titre de son prochain livre mais dont il ignore encore le contenu.
C'est un roman autobiographique, mais avec une grande part de fiction aussi, ce qui donne au roman un côté déjanté qui m'a fait rire parfois mais ennuyée à d'autres.
Cet auteur fait partie de mes belles découvertes de cette année et de ceux que j'ai le plus lus, vu que j'en ai lu deux de lui, je les ai même enchaînés, c'est dire à quel point je suis fan.
3 commentaires:
Ah ben je vais me le noter pour plus tard alors ^^.
C'est quoi le titre de son autre roman?
c'est impressionnant et fascinant, la degré de densité de certains écrivains, noyaux durs d'univers en extraodinaire expansion sous forme d'oeuvres littéraires foisonnantes...
j'avais découvert laferrière en 1986, à travers son très fameux "comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" qui m'avait renvoyé à ce que je venais de commencer de découvrir du Canada et des Canadien(ne)s, Montréal étant devenue une sorte de banlieue marocaine ;-)
de ce roman faussement romanesque, j'avais vu surgir la réalité sociale pathétique du Canada -la misère sociale et sexuelle des immigrés haïtiens- dont j'avais déjà perçu les composantes à travers la vie quotidienne et notamment la condition sexuelle des étudiants marocains en québecquie, d'après ce que j'avais pu en constater, avec notamment le personnage du Chacal, cet étudiant marocain à Montréal connu pour ramasser en boîte ou en soirée les vraiment trop "laides" pour en intéresser d'autres mais dont il fallait bien que quelqu'un débarrasse le plancher ... ou comment se faire sauter par un Marocain sans s'en mordre les doigts après ;-/ hélas je n'étais pas écrivain...
et hélas Dany Laferrière n'est pas devenu Zola et encore moins Steinbeck, à en juger par le pitch du "roman" que tu nous présentes ici...
certes l'idée est stimulante, se réveiller un matin avec cette phrase surgie d'une prise de surconscience de soi : je suis un écrivain japonais ! pourquoi pas coréen ? sans doute parce que le Japon littéraire est bien plus à la mode que la Corée sur ce plan...
reste à s'interroger sur la densité de la "négritude" de ce monsieur... si j'avais été à sa place j'aurais imaginé les tribulation au Canada haïtien d'un écrivain japonais qui se prendrait pour le fils caché d'aimé césaire. vu qu'on s'en f. un peu des états d'âme de l'autobiographiste déguisé en romancier ;-)
mais gloire forcément à ceux qui bâtissent eux-mêmes le temple de leur célébrité...
http://www.youtube.com/watch?v=izv6_5Wtz-I
c'était évidemment plus facile de devenir célèbre au Canada que de mettre sa personnalité et son talent au service d'Haïti, son pauvre pays, mais il est vrai qu'on a les tontons macoutes qu'on mérite...
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