dimanche 28 avril 2013

Kill All Enemies - Melvin Burgess


Melvin Burgess, auteur britannique qui a écrit plusieurs romans jeunesse autour du thème de la drogue et de l'alcoolisme dont souffrent les jeunes adolescents, ou encore leurs parents. Son livre le plus connu est Junk.

Kill All Enemies est le fruit de plusieurs rencontres et interviews menées par l'auteur auprès d' "adolescents à problèmes", des histoires dont il s'est inspirées pour écrire son roman.

KAE nous raconte l'histoire de Billie, 15 ans, une jeune adolescente rebelle qui se bagarre avec tout le monde au lycée, sa violence en effraie plus d'un, ses parents adoptifs compris. Mais derrière cette violence, se cache un cœur gros comme ça... Rob, même age, un grand gaillard dont le physique imposant ne l'empêche pas de se sentir comme une "sous-merde" comme il aime le répéter, à cause de la maltraitance de son beau-père, qui le considère comme un moins que rien. Résultat, il se fait tabasser à la maison, à l'école... bref, partout. Et enfin, nous rencontrons Chris, qui s'est fixé un but ultime depuis 4 ans : ne jamais faire ses devoirs, pourtant ses notes sont brillantes en classe. Ses parents désespèrent et n'arrivent pas à contrôler cet adolescent rebelle. 

Le roman est écrit sous forme de journal intime, chaque chapitre en représente un bout de la vie de nos trois héros, dont les chemins finiront par se croiser...

J'ai bien aimé cette lecture, plus pour l'histoire que pour le style de l'auteur, que j'ai trouvé un peu quelconque la plupart du temps. C'est une lecture plutôt sombre, que je n'étais pas pressée de reprendre une fois l'avoir déposée, sans doute parce qu'elle est très réaliste, qu'elle représente la vraie vie et que l'auteur ne nous ménage pas en nous offrant des moments fun comme souvent dans les romans jeunesse.

samedi 27 avril 2013

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury


J'ai lu quelques dystopies depuis l'année dernière, et jusqu'à aujourd'hui une chose est sûre, les dystopies classiques sont les meilleures !

Fahrenheit 451 en fait partie, ce classique science-fiction publié en 1953 a commencé à m'intéresser depuis que son auteur est décédé, et que j'ai lu quelques articles à son sujet ici et là, j'avoue. Même si j'en entendais parler depuis longtemps, il ne m'a jamais attirée mais aujourd'hui je suis contente de l'avoir lu.

La préface écrite par Jacques Chambon est magnifique : Il y est aussi et surtout question de l'impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la publicité, les jeux, les feuilletons, les "informations" télévisée. Car, comme le dit ailleurs Bradbury, "il y a plus d'une façon de brûler un livre", l'une d'elles, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation.

Comprenez bien que dès la lecture de cette préface, je sentais déjà le coup de cœur venir et elle me faisait déjà beaucoup penser à 1984, de George Orwell, mais les choses ne se sont pas passées exactement comme ça.

Fahrenheit 451 est un roman plutôt court (234 pages), un peu dense parfois, sombre et surtout visionnaire. Son titre représente la température à laquelle un livre brûle, et c'est bien l'élément principal du monde imaginé par Ray Bradbury. 

Imaginez un monde où les livres deviennent interdits, un monde où le métier de pompier consiste à brûler les livres, les bibliothèques, les maisons contenant au moins un livre et même son propriétaire. Un pompier est sensé éteindre le feu dîtes-vous ? Huh, foutaises !

Imaginez un monde où se balader dans la rue devient interdit, un monde où rouler à moins de 150km/h n'est pas autorisé, un monde où les murs de la salle à manger sont remplacés par des écrans géants transmettant des séries télé et des émissions où les personnages interagissent avec vous, répondent à vos questions et rient à vos blagues. Ils semblent tellement réels, que vous les appelez "famille", ils sont votre "famille" désormais, c'est avec eux que vous passez le plus clair de votre temps, le monde autour de vous n'existe plus, et vous ne vivez plus que dans votre monde virtuel.

Ray Bradbury a imaginé un monde où la poésie est considérée comme une malédiction, tant elle nous fait pleurer et remue nos sentiments. Les poèmes sont le mal. Les essais philosophiques sont un charabia que nul ne comprend. Les romans sont une perte de temps dans des mondes qui n'existent pas. 

Le silence est interdit... réfléchir est devenu interdit.

J'ai adoré comment il a tissé cet univers et à quel point il a poussé la réflexion vraiment loin. C'est un très bon livre, à lire au moins une fois, sans aucun doute.

Complément de mon avis en vidéo


vendredi 19 avril 2013

Le dernier paradis de Manolo - Alan Warner


Mon premier livre reçu dans le cadre des partenariats organisés par Livraddict chaque vendredi soir sur le forum. Je remercie la team pour l'organisation des partenariats, et la maison d'édition Points pour l'envoi du livre !

En lisant le synopsis du roman sur Livraddict, je me suis dit que ce roman allait me faire vivre une expérience que je ne risquais pas d'oublier. L'histoire est celle d'un homme âgé d'une quarantaine d'années, grand séducteur, au niveau de vie assez aisé, qui apprend soudainement qu'il est atteint du SIDA. Il décidera d'héberger un immigrant clandestin chez lui, pour lui raconter sa vie...

Avouez que c'est alléchant comme résumé ! Moi, en tout cas, j'étais bien emballée. L'histoire commence très vite, et nous rentrons dès les premières pages dans le vif du sujet. Malheureusement, ce sera tout... ou presque. 

Je m'explique. Le roman n'est qu'une narration du passé de l'auteur. Alors que nous brûlons d'impatience de connaître l'évolution de l'histoire, et de sa vie, maintenant qu'il sait qu'il a le SIDA, l'auteur ne fait que nous raconter son enfance, ses premières fois, ses deux mariages ratés, le quotidien de son pays durant la guerre, et l'ascension sociale de ses parents... Autant dire que je m'en moquais royalement, et que tout ce qui m'intéressait était le présent, qui malheureusement pour moi, ne semblait pas être le souci premier de l'auteur ! Cette lecture m'a laissé comme un goût de frustration !

Ce roman m'a déçue, et je crois bien que c'est la première fois que ça m'arrive avec cette maison d'éditions que j'adore d'habitude. C'est bien grâce à eux que j'ai dévoré tous mes Gaarder !

La fin de l'histoire est vraiment... absurde ? Le dénouement m'a encore plus frustrée et désespérée que l'intrigue.

Finalement, peut-être que le message de l'auteur c'était ça. Avoir le SIDA ne change pas forcément nos vies, on poursuit sa vie de tous les jours et on fait comme si le maladie n'était pas là. Je me suis aussi dit que c'était peut-être une forme de déni que l'auteur a voulu nous montrer... Ou encore, peut-être qu'une fois qu'on sait que la mort n'est pas loin, nous préférons replonger dans notre passé, le revivre encore et encore... comme pour espérer ne jamais mourir, nous accrocher à lui en espérant fuir à la mort... ou encore parce que nous réalisons qu'aujourd'hui ce passé-là constitue la majeure partie de notre vie, et que ce qui reste à venir n'en constituera pas grand chose.

J'ai été déçue par ce roman, j'ai trouvé l'histoire finalement hors sujet par rapport au résumé, et le style de la traduction m'a laissée fort indifférente. Dommage...

lundi 15 avril 2013

Je t'aime à la philo - Olivia Gazalé


Quelle belle découverte ! Je t'aime à la philo, un joli jeu de mots, très simple à la fois, qui nous annonce un essai bien original.

Quand les philosophes de différentes époques, nous parlent d'amour et de sexe, le tout raconté par une professeur de Philosophie parisienne au XXIème siècle, ça nous donne ceci : une multitude d'idées riches et intéressantes, souvent inédites, qui nous retracent l'évolution de cette notion d'amour si commune de nos jours, et pourtant très étrange à ses débuts, ainsi que l'évolution de la notion de sexe dans nos sociétés depuis Platon à nos jours.

Cet essai tente de répondre à des questions plus intéressantes les unes que les autres : Sommes-nous biologiquement programmés pour aimer ? Quelle est la part d'animalité dans la sexualité humaine ? Qui a inventé la morale sexuelle occidentale ? A quoi sert le mariage ? Le mariage d'amour est-il la première cause de divorce ? Le libertin est-il un homme libre ou esclave ?... etc.

Chaque chapitre tente de répondre à une question, en exposant différentes thèses et antithèses de différents philosophes et écrivains, appartenant à différentes époques. Le tout accompagné du point de vue de l'auteur, qui souligne avec pertinence les limites de chaque courant de pensée, en posant de nouvelles questions à son tour, qui représentent le point de vue de notre société actuelle.

J'ai trouvé cet essai très riche, voire presque complet. On y retrouve un nombre très important de références philosophiques et littéraires, à tel point qu'à la fin, j'ai eu l'impression d'avoir lu plusieurs essais et romans en un seul.

Le ++ : le grand avantage de ce livre selon moi, en plus de ce que j'ai cité plus haut, est la fluidité de son style et la simplicité de ses idées. On est loin des essais philosophiques compliqués et difficiles à comprendre, celui-ci est vraiment à la portée de tous, je crois.

Plus d'informations sur cette vidéo :


mercredi 10 avril 2013

Mémoires d'un quartier, tome 1 & 2 : Laura & Antoine - Louise Tremblay d'Essiambre



Une lecture abandonnée au bout de la 76ème page sans trop d'hésitation, pourtant j'espérais pouvoir passer un bon moment avec cette lecture, dommage !

Cette saga québécoise composée d'une dizaine de tomes, a connu un petit succès au Canada,et finalement, je crois qu'on a plus de chance de l'apprécier quand on est canadien.

Cette saga familiale se déroule dans les années 1950' à Montréal, et chaque tome est consacré à un membre de la famille. Une idée intéressante à la base, et en commençant ma lecture j'avais l'impression de lire La saga de Joséphine Cortès de Katherine Pancol, une saga que j'avais beaucoup aimée...

Mais il y a un grand hic dans toute cette histoire, le texte est écrit en québécois, avec l'accent canadien vous savez... "Toé" au lieu de "Toi" et les cris "Viarge" et "Maarde !" à tout bout de champ... Les dialogues étaient vraiment pénibles à lire, et quand il n'y avait plus de dialogues, et qu'on pouvait se reposer enfin et retrouver un français de France, eh bien c'était l'ennui total...

Aucune raison de continuer donc, ni de se faire violence, surtout quand on a une grosse PAL bien remplie qui nous attend !

Ce livre m'a été envoyé par les éditions Pocket, merci beaucoup pour cet envoi... dommage que cette lecture ne soit pas faite pour moi finalement.

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