Encore un livre de cette rentrée littéraire, cette fois-ci c'est le gagnant du Prix Femina 2013 que j'ai eu l'occasion de découvrir, Ô joie !
Léonora Miano est une auteur camerounaise qui n'en est pas à son premier roman, elle en a déjà écrit six auparavant, toujours se déroulant dans un environnement africain subsaharien. Elle est passionnée par l'évolution historique et culturelle de cette région.
En 2010, Leonora Miano découvre le rapport d'une mission menée par l'UNESCO dans la région du Bénin, intitulé "La mémoire de la capture". Ce document relatant les résultats de recherches et d'enquêtes menées dans la région, tentait de reconstruire et de retracer la période de la traite transatlantique. Ce sujet qui a toujours intéressé l'auteur et sur lequel elle a toujours voulu écrire... La saison de l'ombre est né.
Leonora Miano nous invite donc à la suivre dans un voyage long et éprouvant dans le temps et dans l'espace. Dès le début du roman, nous sentons que quelque chose de grave est arrivée. Un incendie ravageant a fait disparaître 10 jeunes hommes et 2 grands chefs, la tribu décide alors d'isoler les mères des 10 garçons disparus afin que leur peine et leur poisse n'affectent pas le reste de la population... Nous vivons alors la douleur de ces femmes muettes surmontant tant bien que mal, chacune à sa manière, cette double peine, en plus des jugements de toute une société...
L'auteur a une très belle plume, une excellente plume même. Les sujets traités sont très intéressants, et sa cause est noble. Elle a donné la parole à ceux qu'on aurait facilement pu oublier, elle a redonné vie à une partie de l'Histoire qui aurait pu être balayée, et elle a rendu hommage à son peuple et à toute une culture presque effacée. J'ai vraiment eu beaucoup de respect pour cette femme à la fin du livre. Voici là une oeuvre qui rendrait service à plusieurs générations.
Dans ce roman, nous découvrons les croyances d'un peuple africain au XVIIème siècle, nous sommes touchés par toutes leurs superstitions, fascinés par la présence importante de la sorcellerie et des sciences occultes dans leur quotidien, révoltés par le traitement des femmes dans cette société et émerveillés devant autant de sensibilité à la nature... Ce livre est un vrai bijou et mérite amplement son Prix Femina.
L'intrigue est évidemment autour du transfert forcé des africains noirs en Amérique par les Européens, ces "hommes aux pieds de poules" comme les appelaient nos personnages...
Leonora Miano a donné la parole à ce peuple qu'on a rarement écouté finalement, à qui l'on a ôté toute liberté et que l'homme blanc a réduit en esclavage parce qu'il l'estimait trop sauvage... pourtant il semble clair que des deux, le plus sauvage n'est point l'homme noir.
J'ai été énormément touchée et émerveillée par la plume de l'auteur, par les péripéties de l'histoire et par tout l'univers que j'ai découvert entre ses pages. En tournant les dernières pages, j'étais comme...
Une très belle lecture.
Leonora Miano nous invite donc à la suivre dans un voyage long et éprouvant dans le temps et dans l'espace. Dès le début du roman, nous sentons que quelque chose de grave est arrivée. Un incendie ravageant a fait disparaître 10 jeunes hommes et 2 grands chefs, la tribu décide alors d'isoler les mères des 10 garçons disparus afin que leur peine et leur poisse n'affectent pas le reste de la population... Nous vivons alors la douleur de ces femmes muettes surmontant tant bien que mal, chacune à sa manière, cette double peine, en plus des jugements de toute une société...
L'auteur a une très belle plume, une excellente plume même. Les sujets traités sont très intéressants, et sa cause est noble. Elle a donné la parole à ceux qu'on aurait facilement pu oublier, elle a redonné vie à une partie de l'Histoire qui aurait pu être balayée, et elle a rendu hommage à son peuple et à toute une culture presque effacée. J'ai vraiment eu beaucoup de respect pour cette femme à la fin du livre. Voici là une oeuvre qui rendrait service à plusieurs générations.
Dans ce roman, nous découvrons les croyances d'un peuple africain au XVIIème siècle, nous sommes touchés par toutes leurs superstitions, fascinés par la présence importante de la sorcellerie et des sciences occultes dans leur quotidien, révoltés par le traitement des femmes dans cette société et émerveillés devant autant de sensibilité à la nature... Ce livre est un vrai bijou et mérite amplement son Prix Femina.
L'intrigue est évidemment autour du transfert forcé des africains noirs en Amérique par les Européens, ces "hommes aux pieds de poules" comme les appelaient nos personnages...
Leonora Miano a donné la parole à ce peuple qu'on a rarement écouté finalement, à qui l'on a ôté toute liberté et que l'homme blanc a réduit en esclavage parce qu'il l'estimait trop sauvage... pourtant il semble clair que des deux, le plus sauvage n'est point l'homme noir.
J'ai été énormément touchée et émerveillée par la plume de l'auteur, par les péripéties de l'histoire et par tout l'univers que j'ai découvert entre ses pages. En tournant les dernières pages, j'étais comme...
Une très belle lecture.
2 commentaires:
Je ne suis pas très au courant des prix cette année. Celui-ci m'avait échappé mais désormais avec ton avis, il me fait furieusement envie !
Waouh ! quelle chronique ^^
Cela me donne envie de découvrir sa plume et je t'en remercie.
Merci beaucoup, très chère.
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